Cellules Souches

La découverte puis l’utilisation des cellules souches en médecine remontent seulement à une soixantaine d’années. Ces cellules qui sont définis par une capacité à s’auto renouveler et à se différencier en tissu mature sont l’objet depuis l’objet d’un très grand nombre de travaux scientifiques à travers le monde.

La découverte de certains types de cellules souches chez l’adulte a facilité et démocratisé les travaux de recherche dans ce domaine :

  • Les cellules souches hématopoïétiques que l’on retrouve au sein de la moelle osseuse sont utilisées pour traiter les patients atteints de cancer du sang (leucémie, lymphome) et constituent un exemple de succès maintenant avéré.
  • Les cellules souches mésenchymateuses que l’on retrouve aussi dans la moelle osseuse mais aussi dans la graisse et qui sont capables de se différencier en os, en cartilage faisant ainsi l’objet de nombreux travaux dans le domaine de l’orthopédie.
Cellules Souches

Cependant, l’utilisation de ces cellules est extrêmement encadré au niveau européen par le règlement CE n◦ 1394/2007, publié en 2007 qui a défini une nouvelle catégorie de médicaments biologiques encadrant en grande partie l’utilisation des cellules souches : les médicaments de thérapie innovante (MTI). Ils regroupent les médicaments de thérapie cellulaire somatique, les médicaments issus de l’ingénierie tissulaire, et les médicaments de thérapie génique, éventuellement couplés à des dispositifs médicaux. L’objectif affiché est double : à la fois promouvoir leur industrialisation et leur accès au marché tout en garantissant un niveau élevé de protection sanitaire aux patients.

Dans ce règlement, c’est le mode de préparation des cellules qui permet de classer une procédure ou pas en tant que MTI. Ainsi, un produit cellulaire dont le procédé de fabrication fait appel à des modifications substantielles (comme une étape de culture) OU dont la destination est différente entre sera le donneur et le receveur est un MTI (comme l’injection de graisse dans une articulation).

Les MTI étant des médicaments, ils doivent alors être préparés dans des locaux de propreté équivalente à ceux utilisés par l’industrie pharmaceutique. Leur utilisation à grande échelle nécessite, comme pour tout médicament, une autorisation de mise sur le marché délivrée au niveau européen après un certain nombre d’essais cliniques validant leur efficacité.

Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de procédure MTI encore à l’étude mais dont les résultats sont prometteurs sur la régénération articulaire :

  • Culture de cellules souches mésenchymateuses (= capables de différenciation en cartilage) provenant du tissu adipeux avant injection intra articulaire dans le genou
  • Injection d’un mélange graisse-PRP au niveau de l’articulation du poignet.

Il est important de préciser que l’utilisation du PRP ne relève pas de cette règlementation : le PRP peut être injecté au cours d’une même intervention s’il est préparé avec un dispositif prévu à cet effet.